Les Sirènes du Golf – Patricia Highsmith

La couvertureLes Sirènes du Golf est en fait un recueil de 10 nouvelles de Patricia Highsmith. Chacune d’entre elles nous raconte la vie – ou une tranche de vie – d’une personne sujette à des troubles du comportement plus ou moins grave. Ces troubles rythment l’existence de ces personnes à leur insu. Ils ne se rendent pas (ou trop peu) compte de ces attitudes anormales qu’ils ont. Cela les rends malheureux et peut même les anéantir.

  • Les Sirènes du Golf : Le conseiller économique du président des États-Unis prend une balle, destinée à ce dernier, en pleine tempe. Après un coma, il se remet doucement.
  • Seulement sa perception des gens et de son environnement est transformée.

    J’ai trouvé cette première nouvelle plate ! On s’ennuie. Certes on se rend compte du trouble de cet homme, mais il ne se passe rien… Un sujet intéressant mais il manque de l’action et du suspens.

  • Le Prix de l’idiot : Un père de famille comptable ordinaire ou presque. Son fils est trisomique. Il n’a jamais supporté cet état de fait. Il le déteste. Sa femme qu’il aimait tant a tout laissé tombé pour s’occuper à plein temps de son fils. Elle a changé. Leur relation amoureuse s’est dégradée. Il ne supporte plus ni femme ni enfant. Il déprime ! Cela va le conduire à commettre l’irréparable.
  • Le début est morne. l’intrigue met le temps à s’installer. Quand enfin, elle est là… c’est déjà finie !

  • La romantique : Une fille célibataire s’invente des vies amoureuses et des rencontres galantes. Elle se fait des films… et est heureuse ainsi ! Lorsqu’une vraie occasion se présente… elle ne la prend pas.
  • L’histoire bien “fonfon”. Une histoire à l’eau de rose sans l’histoire d’amour ! Il ne se passe carrément rien (ou si peu).

  • L’homme qui écrivait des livres dans sa tête : Un écrivain se fait refoulé par tous les éventuels éditeurs auxquels il propose son manuscrit. Il décide alors de ne plus écrire ses livres sur du papier mais de se les “écrire” dans sa tête. Ainsi, il va écrire plusieurs livres et ce jusqu’à sa mort mais sans en laisser aucune trace écrite… tout est dans sa tête. Il connait par coeur les histoires de chacun, mais aussi leur nombre de chapitres, de pages…
  • Récit original et il y a même une note d’humour sur la fin. Se laisse lire sans problème.

  • Le complexe de Ralph : Un commercial de 29 ans est atteint d’un complexe d’infériorité surdémesuré. Plus il pense qu’il fait tout moins bien que les autres, plus il fait effectivement moins bien… Il va rencontrer ne femme qui va l’aimer. Mais son complexe aurait pu le perdre. Il s’en fallu de peu !
  • Sur un ton léger, on découvre la misère d’un homme désoeuvré qui n’a plus aucun espoir. Sa vie se transforme en cauchemar… Heureusement, comme toute bonne histoire américaine, on a un happy end !

  • L’Amateur de frisson : Andrew, VRP, 37 ans, une famille… la vie lui réussie. Seulement, il a une manie qui va le perdre : la cleptomanie. Il ne cesse de se faire passer pour des personnages qu’il n’est pas pour entrer chez des personnalités et dérober des petits objets. Ce qui doit arriver arriva, il se fait démasquer.
  • L’histoire est relativement palpitante, on se demande comment il va réussir son coup à chaque fois ? quand il se fait démasquer, comment va-t-il réagir ? Suspens bien dosé. Par contre, la fin… c’est le cas de le dire, c’est expédié !

  • La mort venue de nulle part : Un jeune étudiant est en séjour dans un petit village du Mexique. Il assiste à la mort d’un enfant du coin. Il cherche à avertir les secours. C’est lui qu’on va arrêter pour meurtre.
  • Au début, l’intrigue est mystérieuse, on se pose des questions… le suspens vous tient en haleine. Mais très vite, la suite du scénario devient évidente, fin du suspens. Puis, comme il ne faut pas s’étendre longtemps (c’est une nouvelle !), la fin paraît bâclée.

  • Tout pour l’action : Un jeune photographe va prendre un cliché qui va faire le tour du monde et lui apporter gloire et fortune. Eh revanche, la vie de la fille, qu’il a pris en photo ce jour-là, est détruite.
  • On peut résumer cette histoire par la maxime : Le bonheur des uns fait le malheur des autres !

  • Cruelle correspondance : Une femme qui passe son temps à écrire des lettres d’admiration à ces auteurs préférés.
  • Un seul mot : Pathétique.

  • L’Elixir d’Ecosse : Un couple abandonné sur une île déserte va découvrir par hasard, une cargaison de bouteille de Whisky. Ne sachant pas ce que c’est, ils vont en boire et aimer ça. A raison d’une bonne bouteille par personne et par jour, leur état se dégrade et ils deviennent dépendants !
  • Ma préférée des 10 ! Enfin de l’humour drôle. Une histoire qui tient un temps soit peu la route… Le principal est qu’on ri tout le long tellement c’est décalé. Avec en toile de fond une morale sur les méfaits de l’alcool. Mais ça passe bien.

    Mon impression générale reste quand plus que mitigée. Dans l’ensemble, je me suis un peu ennuyé à lire ce recueil, mais je ne regrette pas. Le bon côté des choses est que cela m’a permis de découvrir un auteur que je ne connaissais pas. Et puis, finalement c’est intéressant de lire des choses différentes de ce que l’on a l’habitude de lire. Ca change !